Pré-requis :

Le rôle de l’antibioprophylaxie dans la réduction des infection du site opératoire est bien établi.

La bonne réalisation de l’antibioprophylaxie a en outre d’importante répercutions en terme d’écologie bactérienne et de budget médicamenteux.

Objectif :

Evaluer l’adéquation entre les recommandations et les pratiques de  prescription d’antibioprophylaxie dans un CHG.

Patients et Méthode :

 Etude prospective, observationelle, réalisée du 15/05/2000 au 9/06/2000. au CH Tourcoing (957 lits).

Le référentiel utilisé est le protocole local d’antibioprophylaxie (1999) fondé sur les recommandation de la SFAR. Recueil des données en SSPI : molécule, horaire, posologie, voie d’administration, durée du traitement..

Résultats :

Ont été inclus 270 patients, altemeier 1 ou 2 (175 femmes, 95 hommes) dont 234 chirurgies programmées et 36 urgences.

132 prescriptions étaient non conformes aux recommandations (49%) : mauvais horaire (54%), mauvaise molécule (37%), mauvaise posologie (7%),  mauvaise durée (25%). En l’absence d’indication de prophylaxie 17% des patients recevaient quand même un antibiotique.

Si l’on considérait seulement les patients devant recevoir une prophylaxie la conformité aux recommandations était alors de 23%.

Discussion :

Le chiffre global de conformité retrouvé dans cette étude correspond aux quelques données disponibles dans la littérature. Cependant les erreurs sont à nuancer (remplacer une C2G par une autre est moins préjudiciable que la substitution par une C3G, par exemple).

Nos résultats montrent également qu’il est possible d’améliorer de façon simple l’adhésion aux protocoles d’antibioprophylaxie, d’une part grâce à des mesures organisationnelles, notamment en optimisant l’horaire d’administration qui est le principal facteur d’erreur ; d’autre part il semble également nécessaire de mieux informer les praticiens sur les recommandations (100% d’erreur pour les IVG.)